La campagne britannique qui encourage les entreprises à ne pas « Financer » la haine

Lancée en août 2016, la campagne #StopFundingHate encourage de grandes entreprises à ne pas « financer la haine » en diffusant leurs publicités dans des tabloïds qui adoptent parfois un discours discriminatoire.

Pour exemple, The Sun avait publié en titre d’article : « Rescue boats ? I’d use gunships to stop migrants » (« Des bateaux de sauvetage ? J’utiliserais plutôt des hélicoptères armés pour stopper les migrants »).

Alors que certaines entreprises ont décidé de cesser toute activité promotionnelle par le biais de ces tabloïds, d’autres sont restées impartiales aux critiques de #StopFundingHate.

C’est le cas de la chaîne de grands magasins anglais John Lewis qui a choisi de ne pas émettre de jugement éditorial sur ses partenaires.

A contrario, la compagnie Lego a été la première entreprise à avoir entendu l'appel de la campagne « Stop funding hate » et à avoir écouté l'avis de ses clients ! À juste titre, l’entreprise a invoqué l’impératif, pour un fabricant de jouets, d’être à l’écoute des familles.

Le 12 novembre 2016, le géant danois Lego a annoncé mettre fin à son partenariat avec le Daily Mail, après que ce dernier ait publié de nombreux gros titres véhiculant de la « haine », sur fond de Brexit et de crise des migrants.

@StopFundingHate (https://twitter.com/StopFundingHate)  We have finished the agreement with The Daily Mail and are not planning any future promotional activity with the newspaper — LEGO (@LEGO_Group) 12 novembre 2016

D'autres journaux comme The Sun et The Daily Express sont également dans le collimateur de la campagne. 

Mais celle-ci va-t-elle payer ? Rien n’est moins sûr, car « les tabloïds influencent l’agenda politique. Chaque matin sur la BBC, on se rend compte à quel point ils influencent les choix d'actualité », répond Hugh Carnegy, rédacteur en chef au Financial Times.

Article réalisé en collaboration avec Goods to Know